«Mais toi, dont le masque effroyable
Est défiguré par l’horreur
Semblable au monstre de la fable
Dont les petits enfants ont peur.»
Poème anonyme d’une «gueule cassée»
Que penser d’une humanité entière occupée à se détruire ?
Je me suis replongé dans l’histoire des Gueules Cassées, 100 ans après la boucherie de la Grande Guerre, des hommes devenus monstres. Jamais dans les affrontements antérieurs, l’activité guerrière n’avait infligée de tels dégâts aux corps de ceux qui avaient la charge de combattre.
Ces hommes sont les martyres et les symboles de la violence inouïe qu’inflige aux corps humains la guerre moderne. Le calvaire des grands blessés de la face n’appartient pas au passé de nos sociétés malheureusement perpétuellement en guerre.
Comment rendre compte de cette violence tout en soulignant l’humanité ensevelie sous leurs blessures ?
Cette série de sculptures et peintures grands formats est intitulée «Soldats de Plomb» comme si les célèbres petits soldats miniatures étaient devenus grands,
se confrontant à la vérité de la guerre dans toute sa violence et sa cruauté.
Souvenons-nous que la Guerre défigure
Hommage aux Gueules Cassées
Un grand merci a Laurent Urbanski, réalisateur de ce reportage réalisé lors de l'exposition au siege de l'Union des Bléssés de la Face et de la Tete, et a toute l'équipe de © UBFT, les "Gueules Cassées" - Janvier 2018